lundi 1 décembre 2014

[_Définition d'une microfiction_]

Une microfiction est un texte destiné à susciter une émotion rapide. Sa longueur, bien que succincte, est variable de quelques mots à quelques lignes*. Il s’agit de faire passer un maximum en peu de temps en jouant notamment sur les non-dits. C’est alors au lecteur de combler les vides.

La précision narrative et lexicale s’avère primordiale. Tout comme le titre qui peut avoir un rôle essentiel dans la compréhension de l’histoire. La chute n’est pas une obligation. D’autres termes sont parfois employés comme micronouvelle, microrécit, short-short story ou flash fiction.

Elle fait partie de la microlittérature aux côtés de formes plus anciennes (épigramme, aphorisme, maxime, fragment, haïku, pantoun, etc.) ou récentes (Twittérature, littérature smartphone, etc.).

De nombreux auteurs se sont essayés au format bref :

Augusto Monterroso, Félix Fénéon, Ambrose Bierce, Ernest Hemingway, Jorge Luis Borges, Santiago Eximeno, Samuel Beckett, Raymond Carver, Xavier Forneret, John Gould, Etgar Keret, Jerome Stern, Luisa Valenzuela, Frederic Brown, John Updike, Gabriel Garcia Marquez, Julio Cortázar, Régis Jauffret, Philippe Delerm, Pierre Desproges, Eric Chevillard, Georges Perec, Pierre Henri Cami, Jacques Sternberg, Bernard Quiriny, Claire Castillon, Jean-Michel Le Blanc, Jean-Yves Fréchette, Pierre Gévart, Jacques Fuentealba, Eric Chevillard, Patrick Moser, etc.

La microlittérature a connu un nouvel élan avec l’essor d’Internet et des réseaux sociaux. Elle est surtout présente en Amérique du Nord et dans les pays hispanophones. 

Pour une entrée en douceur dans cet univers, je vous conseille La patience des buffles sous la pluie de David Thomas. 

Pour plus d’informations sur les microfictions :

- Alain Montandon, Formes brèves et microrécits, Les Cahiers de Framespa 14, 2013.
- Andreas Gelz, Microfiction et roman dans la littérature contemporaine française, Revue critique de fixxion française contemporaine, 2012.
- Fanny Demarais, Lire les formes brèves, mémoire de DNAP, ÉSA Pyrénées, 2013.
- Alexandre Koutchevsky, À l’échelle des mots. L’écriture théâtrale brève en France (1980-2007), Thèse de Doctorat sous la direction de Didier Plassard, Université Rennes 2, 2009.


*Il n’y a pas de consensus sur la taille maximale d’une microfiction. Les plus généreux vont jusqu’à 1500-2000 mots. De même, il n’y a pas de consensus sur la taille minimale. Notons que certaines catégories exigent un nombre précis de mots (le Lomeli : 4, le Hemingway : 6, le 55 Fiction : 55, le 69er : 69, le Drabble : 100, le Pépin : 300, etc.).


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