Une microfiction est un texte destiné à susciter une émotion rapide.
Sa longueur, bien que succincte, est variable de quelques mots à quelques
lignes*. Il s’agit de faire passer un maximum en peu de temps en jouant
notamment sur les non-dits. C’est alors au lecteur de combler les vides.
La précision narrative et lexicale s’avère primordiale. Tout comme le
titre qui peut avoir un rôle essentiel dans la compréhension de l’histoire. La
chute n’est pas une obligation. D’autres termes sont parfois employés comme micronouvelle, microrécit,
short-short story ou flash fiction.
Elle fait partie de la
microlittérature aux côtés de formes plus anciennes (épigramme, aphorisme,
maxime, fragment, haïku, pantoun, etc.) ou récentes (Twittérature, littérature
smartphone, etc.).
De nombreux auteurs se sont essayés au format bref :
Augusto Monterroso, Félix Fénéon,
Ambrose Bierce, Ernest Hemingway, Jorge Luis Borges, Santiago Eximeno, Samuel
Beckett, Raymond Carver, Xavier Forneret, John Gould, Etgar Keret, Jerome
Stern, Luisa Valenzuela, Frederic Brown, John
Updike, Gabriel Garcia Marquez, Julio Cortázar, Régis Jauffret, Philippe
Delerm, Pierre Desproges, Eric Chevillard, Georges Perec, Pierre Henri Cami, Jacques
Sternberg, Bernard Quiriny, Claire Castillon, Jean-Michel Le Blanc, Jean-Yves Fréchette, Pierre Gévart, Jacques Fuentealba,
Eric Chevillard, Patrick Moser, etc.
La microlittérature a connu un nouvel élan avec l’essor
d’Internet et des réseaux sociaux. Elle est surtout présente en Amérique du
Nord et dans les pays hispanophones.
Pour une entrée en douceur dans cet univers, je vous conseille La patience des buffles sous la pluie de David Thomas.
Pour plus d’informations sur les microfictions :
- Alain Montandon, Formes brèves et microrécits, Les Cahiers
de Framespa 14, 2013.
- Andreas Gelz, Microfiction et roman dans la littérature contemporaine française, Revue critique de fixxion française contemporaine, 2012.
- Cristina Álvares, Nouveaux genres littéraires urbains. Les nouvelles en trois lignes contemporaines au sein des micronouvelles, 2012.
- Fanny Demarais, Lire les formes brèves, mémoire de DNAP, ÉSA
Pyrénées, 2013.
- Alexandre Koutchevsky, À l’échelle des mots. L’écriture théâtrale brève en France (1980-2007), Thèse de Doctorat sous la direction de
Didier Plassard, Université Rennes 2, 2009.
*Il n’y a pas de consensus sur la
taille maximale d’une microfiction. Les plus généreux vont jusqu’à 1500-2000
mots. De même, il n’y a pas de consensus sur la taille minimale. Notons que certaines catégories exigent un nombre précis de mots
(le Lomeli : 4, le Hemingway : 6, le 55 Fiction : 55, le
69er : 69, le Drabble : 100, le Pépin : 300, etc.).
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